Comment financer son projet de franchise ?

A moins d’avoir les moyens de tout payer cash (eh oui, il y en a !),
vous allez devoir préparer un dossier de financement.
2 solutions :

1)
Super ! Vous adorez ça ! et là, on ne peut pas grand-chose pour vous.

2) Vous êtes normal et
vous vous demandez comment faire. Voici quelques suggestions : Commencez tout d’abord par déterminer votre besoin de financement initial. Il vous aidera à estimer le montant que vous allez engager dans les semaines qui viennent.
Comment définir ses besoins de financement ?

Le besoin de financement initial dépend de :

  • Vos frais de mise en place du projet : consultation de votre expert-comptable, d’un conseiller juridique, tous vos déplacements pour rencontrer le franchiseur, les franchisés, pour sélectionner votre emplacement s’il n’est pas sur votre ville, vos frais de vie quotidienne si vous n’avez plus de rentrées, le paiement de la pré-réservation s’il y a lieu…

  • Les droits d’entrée sont demandés à la signature du contrat. Il arrive souvent qu’une avance sur redevance et royalties soit également exigée. Sachez qu’aucune banque ne vous fera de prêt pour les droits d’entrée (ni pour les redevances et royalties). Pour information, sachez également que ces derniers sont amortissables sur un an uniquement.

  • Le fond de commerce ou droit au bail, plus les 2 ou 3 mois de caution à payer d’avance.

  • L'achat du stock (sauf en commission affiliation). Sachez qu’aucune banque ne vous fera de prêt pour du stock.

  • Les travaux d’aménagement

  • Les équipements (ameublements, machines spécifiques à l’activité, informatique…)

  • L'inscription au Registre du Commerce, l’annonce dans le journal d’annonces légales…

  • Le recrutement du personnel, petites annonces…

  • Le matelas de trésorerie vous permettant de « tenir » pendant les premiers mois de l’activité sans vous rémunérer.

Vous avez maintenant une idée plus précise de l’enveloppe financière dont vous allez avoir besoin très prochainement. Si vous n’êtes pas parti en courant, il est temps, maintenant, de plancher sur le compte prévisionnel qui va vous permettre de convaincre les banques de vous prêter des sous, et qui va, surtout, être votre ligne de conduite financière pour la première année de fonctionnement.

Etablir le compte prévisionnel de sa future franchise

Faites-le vous-même, avec (ou sans) l’assistance de votre expert-comptable.

Certains franchiseurs proposent de s’en charger. Ce n’est pas une bonne approche parce que : vous ne vous sentirez pas autant impliqué que si c’est vous qui le faites.

Les banquiers sont très sensibles à l’implication du franchisé. S’ils s’aperçoivent que vous ne maitrisez pas parfaitement votre dossier, ils seront beaucoup plus réticents à vous suivre.
                   
Vous êtes un futur entrepreneur individuel

Cela implique, d’une part, que vous êtes sensé entreprendre. Si vous commencez par laisser un dossier aussi fondamental que le financier être réalisé par un tiers tel que le franchiseur, posez-vous la question de savoir si vous avez vraiment l’âme d’un entrepreneur.

D’autre part, l’une de vos principales activités sera la gestion de votre entreprise. Si vous ne maitrisez pas parfaitement chaque poste de votre compte prévisionnel, comment pourrez-vous interpréter vos résultats, réagir face aux dépenses imprévues, réajuster le prévisionnel en fonction des chiffres réels, décider d’augmenter ou de diminuer tel ou tel poste qui s’avère disproportionné…bref, prendre toutes les décisions vous permettant d’affiner au mieux votre gestion pour une rentabilité maximum.

"L'une de vos principales activités sera la gestion de votre entreprise."

Un franchiseur qui réalise un compte prévisionnel aura tendance à le surévaluer. Or, sachez que la très forte majorité des conflits franchiseur/franchisé est liée au compte prévisionnel qui s’avère souvent beaucoup plus séduisant que la réalité des premiers bilans.

Cependant, le franchiseur peut vous aider à réaliser ce compte prévisionnel en vous fournissant, notamment, un compte prévisionnel type, qu’il aura élaboré grâce aux données des unités se rapprochant le plus de votre configuration (implantation, taille de l’agglomération, surface de vente…).

Ce document constituera un guide pour votre propre prévisionnel. Ne le prenez pas pour argent comptant. Vous devez y mettre vos propres chiffres en fonction de vos données personnelles : apport, loyer, nombre d’employés, zone de chalandise… La majorité des franchiseurs s’engagent à fournir une étude de chalandise. Elle est très importante car elle va aider à déterminer votre estimation de chiffre d’affaires. Elle vous sera également demandée par les banquiers. Alors, assurez-vous qu’elle soit faite, et bien faite (pas trop optimiste, voire utopique, sinon, elle ne sert à rien).

"Ce prévisionnel est vraiment très important et constituera la voute financière de votre franchise pour toute votre première année. Pensez à tout !"

N’hésitez pas à faire deux prévisionnels : un « optimiste », à présenter aux banques et qui, on vous le souhaite, se réalisera. Un « pessimiste » pour vous, qui vous permettra de déterminer votre point mort en dessous duquel vous perdrez de l’argent.
Pour les jeunes enseignes, n’hésitez pas à aller chercher des informations auprès de la concurrence sur www.societe.com.

Une fois fait, pensez à le
faire valider par votre franchiseur. Il est habitué à en voir et repèrera s’il y a une anomalie ou si vous avez oublié quelque chose.

Les banques

Une fois ce compte prévisionnel réalisé, faites le tour des banques. Commencez bien sûr par celles avec lesquelles votre franchiseur a établi un partenariat, mais si vous êtes un peu juste, n’hésitez pas à aller taper à toutes les portes.

Les 2 points sur lesquels se penchent la majorité des banques :

Votre profil financier
Votre profil personnel d’entrepreneur